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Dongtan, l'échec d'une écocité

Source: Mondes sociaux

 

La Chine est un pays où la pollution met en péril son avenir. Pour lutter contre cette pollution, la Chine a envisagé de construire 400 nouvelles villes d'ici 2020.

Un pays industrialisé est fiable que s'il est écologiquement durable. Par conséquent, la Chine a décidé de développer sa première ville écologique.

 

Dongtan, située à l'extrémité orientale de Chongming, est la troisième plus grande île chinoise, à l'embouchure du Yangzi Jiang au nord de Shanghai. Au début, la ville comptera entre 50 000 et 80 000 habitants et en 2040, 500 000 individus devraient y habiter.

 

Le projet sino-britannique Dongtan lancé en 2005, était un projet révolutionnaire. Dongtan devait être la première ville écologique du monde sans émission de CO2 ou presque, appelée ville "Zéro Carbone". En effet, l'objectif du gouvernement chinois était d'utiliser les énergies renouvelables comme l'énergie solaire et éolienne en tant que seules ressources.

 

Le gouvernement avait mis en place l'agriculture biologique locale pour éviter de polluer les sols avec des engrais chimiques.

 

Dans cette ville, les véhicules et transports en commun auraient roulé à l'électricité, les vélos seraient recommandés par les autorités chinoises, les véhicules polluants seraient interdits dans Dongtan et les taxis fluviaux auraient fonctionné à l'énergie solaire.

 

En ce qui concerne les architectures, les bâtiments de huit étages maximum auraient eu des toits recouverts de plantes vertes pour permettre une meilleure isolation. Ces bâtiments auraient consommé 70% d'énergie en moins que les tours des centres-villes.

Un système de recyclage des déchets domestiques aurait aussi été mis en place et l'eau serait recyclée.

 

Les limites de ce projet:

 

Ce projet était censé voir le jour à l'occasion de l’Exposition Universelle de Shanghai en 2010 comme réponse de la Chine face à sa pollution monstre engendrée par sa croissance à deux chiffres. Mais, transformer cet espace rural en écocité futuriste s’est avéré beaucoup trop cher. L'investissement initial était de 700 millions d'euros. Ajouté à cela, des accusations de corruption à l'encontre du principal investisseur de ce projet ont bloqué les travaux.

 

L’État chinois a mis un terme à ce projet car la ville a été construite sur une réserve naturelle sous protection, sur une île de marais à l'équilibre écologique très fragile, alors qu'il reste toute la place nécessaire sur des terrains à l'Est de Shanghai, qui ont bien besoin d'être développés.

 

De plus, ce projet a été critiqué en étant surnommé "vitrine écologique" car seulement 20% de logements à l'habitat social ont été prévus, par conséquent seuls les citadins avec un revenu élevé peuvent s'y installer sans encombre.

 

Aujourd'hui, une réserve ornithologique s'étend toujours à l'extrémité orientale de l'île de Chongming. Pas la moindre habitation à l'horizon, seulement un poste de contrôle où l'enregistrement est obligatoire avant d'accéder à la berge avec un port de pêche et quelques kilomètres carrés de terres marécageuses.

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cependant, cet échec n'a pas freiné l'ambition chinoise en matière d'urbanisme écologique. De nouveaux projets d’écocités ont été lancés: de Tianjin à Suzhou en passant par le quartier de Mentougou à Pékin. L'objectif à terme de la Chine est de faire de son pays le plus grand marché pour la planification des villes durables.

 

 

 

Source: L'Express

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